Vous vous rappelez votre première histoire de pêche? Pour plusieurs, il faut remonter très loin dans le temps. Peut-être êtes-vous de ceux qui ont connu les bancs d’une chaloupe bien avant les bancs d’école. D’autres, moins chanceux, n’auront vécu leur première aventure de pêche qu’à l’âge des grandes susceptibilités. Comme quand l’histoire se déroule devant une nouvelle blonde qui essaie de s’empêcher de rire parce qu’on a échappé la canne au fond du lac en pensant avoir senti quelque chose mordiller. Ça aussi, c’est difficile à oublier.
Peu importe quand et comment, on est d’accord sur un point : la première histoire de pêche, on ne l’oublie jamais.
Sébastien, 34 ans, Sorel-Tracy :
« Avant d’amener les enfants à la pêche pour la première fois, j’étais un peu nerveux, car je n’avais moi-même pêché qu’une ou deux fois et ça s’arrêtait là. Installer une soie sur une canne à pêche, pas pour moi. Mais transmettre mon amour de la nature à mes enfants, ça oui.
Imaginez quand j’ai vu que les pourvoiries offraient de l’accompagnement pour débutants. J’ai décidé que c’est là qu’on passerait nos vacances. Quelle idée de génie! Je donne 10/10 à nos hôtes et à l’expérience en général. Et que dire des chalets ultra-confos et full équipés?
Même mon fils de 8 ans a succombé au charme de sa guide, fasciné par les récits et légendes que racontait Ophélie. Toujours premier debout le matin, prêt à profiter de la patience elle aussi légendaire de la jeune fille. Grâce à ses conseils, il a ferré tout seul sa première mouchetée! La fierté dans ses yeux! Je sens qu’il va se rappeler longtemps de ses vacances en pourvoirie… et d’Ophélie. »
Sophie, 27 ans, Québec :
« À chaque été avec mes amies MJ et Caro, on se paye une semaine de vacances dans un tout inclus. C’est notre rituel depuis l’université. Pas besoin de dire qu’on était très déçues de ne pas pouvoir y aller depuis deux ans.
Quand MJ a proposé de passer la semaine dans une pourvoirie, on est parties à rire. Allô le tout inclus! Comme elle était sérieuse, on a fini par se laisser séduire par l’idée de loger dans un chalet équipé comme ça se peut pas, en plus de pouvoir aller au spa quand ça nous chante.
On a passé une suuuuuuuuper semaine!! La nourriture était top, on s’est fait dorloter par l’équipe et les installations étaient malades. On a quasiment failli oublier de pêcher! Mais comme MJ insistait – son père l’amène en pourvoirie depuis qu’elle a 10 ans – on est allées à la pêche en bateau à moteur avec un guide. J’ai jamais eu autant de fun!! En plus, le guide était pas mal cute (salut Jeff!).
J’ai fini par sortir une truite arc-en-ciel GIGANTESQUE! Même que Jeff m’a dit qu’il n’avait jamais vu une aussi grosse prise. Il a même parlé de trophée. Je suis maintenant officiellement une mordue de pêche. La prochaine fois, j’apprends à pêcher à la mouche! »
Carl, 63 ans, Montréal :
« J’ai commencé jeune et pas n’importe où. Mon père connaissait par cœur les meilleurs spots. À 6 ans, il m’a amené pour la première fois dans une pourvoirie où les riches Américains venaient jadis profiter d’endroits qu’on savait même pas qui existaient.
Ma première fois? Je m’en souviens comme d’hier. Ça faisait une heure qu’on était en chaloupe quand le jour s’est levé. Moi, je pensais surtout au fait que j’avais pas déjeuné. Et puis le bal est parti : ça mordait sur nos deux lignes à la fois. Mon père tout énervé me répétait “le filet, mon grand, apporte le filet!”. En l’observant, j’ai vu comment un pro ramène sa touche, lentement mais sûrement, presque tendrement. “Du respect mon fils, qu’il disait. Du respect! Tu vas la manger cette truite-là. Honore-la!”
Après deux heures – j’ai pas vu le temps passer – on est rentrés avec nos quotas. Dans la salle à manger, je me rappelle encore le goût du jus fraîchement pressé et l’odeur des œufs et du bacon. Chaque jour, on a mangé comme des rois : matin, midi et soir.
Aujourd’hui, j’y amène mes petits-enfants. Si les pourvoiries se sont adaptées à la demande – attendez de voir les jeux d’eau et les planches à pagaie dernier cri – elles demeurent authentiques sur toute la ligne. Et l’épicurien que je suis vous le dit : il faut vivre un shore lunch une fois pour s’en rappeler toute sa vie. »
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